jeudi 26 janvier 2012

Echo & The Bunnymen // Le Bataclan // Part 1

Un concert annoncé Master-Class, ce 19 janvier 2012, avec l'un des parangons du rock anglais des années 80. Immanquable !
Pas vraiment un retour lucratif aux affaires, le chanteur, Ian McCulloch et le guitariste, Will Sargeant, ensemble depuis 1978, séparé momentanément de 1992 à 1996, n'ont cessés d'enregistrer, souvent de très bons disques, et de se produire sur scène.
Celle du Bataclan accueille donc les mythiques Liverpudlians, dont la musique nourrie aux Doors, Bowie, et Télévision, a bouleversé mon adolescence et m'a précipité dans le coté obscur ;  un styx bourbeux et plombé de sonorités électriques et de vibrations post-punk d'où nul n'est venu me récupérer. 
La première partie est laissée à Coves, jeune et inconnu duo britannique qui nous a gratifié d'une prestation honorable et dont le psychédélisme camé n'était pas sans évoquer un autre tandem, de Santa Monica celui ci, Mazzy Star. 


Il y a du Roadhouse Blues des Doors dans ce Villiers Terrace me signalait la jolie Déborah à mes cotés.

Echo & The Bunnymen // Le Bataclan // Part 2

Voir un groupe (ou un artiste) sur scène participe toujours à une expérience faite d'excitation et d'inconnue. Parfois de déception, devant une performance en deçà des attentes suscitées. 
Dans le cas d'E&tB, la réputation de McCulloch devance les espérances et entérine nos certitudes : le chanteur, archétype du scouser dipsomane, légèrement arrogant, volubile et égocentrique, possède un organe infaillible, sa voix formidable et une attitude, mollement imitée par Oasis et consorts, qui confine à la légende. 
Les deux excellents premiers albums (Crocodiles 1980 et Heaven Up Here 1981) sont superbement re-visités dans l'ordre initial et joués avec inspiration. 
Quatre musiciens accompagnent les deux membres originels, ils ne seront pas présentés. Mac s'en fout, ils doivent s'estimer heureux de jouer dans SON groupe, lui, enchaîne, entre chaque titres, quelques gorgées de whiskey (coca ?), et des propos de comptoir invariablement émaillés d'un adjectif récurent que la décence m'interdit de reproduire ici. 
Lors du rappel, il a de plus en plus de mal à trouver du contenu dans son enfilade de gobelets et a abandonné toutes velléités d'engueuler sa victime de la soirée, le très patient ingé-son du Bataclan. 
Il titube, se trémousse et nous offre quelques classiques en bonus : The Killing Moon, Nothing Last Forever et pour conclure ... Lips Like Sugar.  
Ses lèvres comme du sucre, humides de malt et de paroles maintes fois écoutées, à laquelle je suis resté pendues pendant cet inoubliable concert. 

Oeillade amicale à Diane, Aurélien & Family, présents, avec nous, ce soir là.

Compères corsaires